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LA FEMME, L’HOMME, L’AMOUR
DE
L’OCCIDENT ANCIEN À NOS JOURS
QUELLE PLACE, QUEL ORDRE DANS LA SOCIÉTÉ ? (1)
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Éternel débat
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**Qui ? Pourquoi ? Comment ?
Peut-on parler de l’histoire du rôle de la femme dans le couple et dans la société, de nos jours, sans évoquer ce que fut le débat des Anciens sur cette épineuse question ?
La Femme est-elle inférieure, supérieure ou égale à l’homme ?
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« Le poète a toujours raison, qui voit plus haut que l'horizon |
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« La femme est l’avenir de l’homme » dit Jean Ferrat, dans sa chanson, s’inspirant de Louis Aragon, lequel a écrit dans son poème « Le Fou d’Elsa » :
« L'avenir de l'homme est la femme.
Elle est la couleur de son âme.
Elle est sa rumeur et son bruit.
Et sans elle, il n'est qu'un blasphème. »
Cette affirmation est-elle valable pour tous et de tout temps ?
Et l’ère des sorcières ?
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« Je ne réclame aucune faveur pour les femmes, tout ce que je demande à nos frères, c’est qu’ils retirent leur pied de notre nuque ».( Ruth Bader Ginsburg) |
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La vision de la vie et du monde imprimée par le XXe siècle finissant est une vision comptable, la vision statistique de l'existence humaine faite d'additions et de soustractions, vision mesurée, chronométrée à la seconde, au millième de seconde. C'est la vision du travail productif calculé, asservissant l'homme y compris dans sa vie privée, dans son intimité.
Dans ce siècle qui s'achève — siècle cartésien et siècle des utopies — et pour le XXIe siècle débutant, que souhaiter pour les Fils de la Terre ? Doit-on espérer un nouveau Messie ? L'Église, depuis longtemps atone est à présent aphone. La science a déjà donné : il y a longtemps qu'on l'a vue à l'œuvre.
Et l'homme ? Ce vingtième siècle finissant compte plus de pantalons que d'hommes.
Et la Femme ? Pour paraphraser Malraux, je pense que le XXIe siècle sera celui de la Femme ou ne sera pas.
Puisse ce siècle futur nous faire la grâce d'une vision plus humaniste, adoucie par le rêve, la poésie, l'amour fraternel et universel. Formons le vœu que le XXIe siècle soit celui de la Femme enfin ! Que ce siècle libère l'homme, réinvente, réhabilite et sanctifie l'Amour en le débarrassant des relents mercantilistes imposés par l'esprit du XXe siècle. « L’avenir de l’homme est la femme » a dit le poète Aragon. Puisse-t-elle le devenir plus que jamais.
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L'Amour, c'est un très grand mot, sans doute le plus beau et le plus noble. C'est un concept aux contours infinis. Comment parler d'amour sans parler de la femme ? Comment parler de la femme sans évoquer le sexe. Comment parler d'amour sans l'allusion au mariage, à l’homme, à la famille ?...
Sujet inépuisable et délicat, l'amour est aussi un mystère absolu. C'est sans doute l'une des rares permanences de la création, donc éternelle et universelle. J'entends amour physique comme amour sublimé, car l'amour conjugue le corps et l'esprit. Il est la communion de la beauté du corps et de la splendeur de l'esprit. Mais il peut aussi y avoir amour sans corps et amour sans esprit. Sans entrer plus loin dans ces subtilités, un souvenir se présente à moi qui constitue en soi un symbole.
Lors de mes débuts en tant qu’enseignant, je me trouvais à une heure printanière et matinale dans une classe, face à des élèves de sixième. Soudain, alors que j'étais en pleine explication au tableau, je constatai que mes élèves avaient tous le regard rivé du côté de la cour et étaient subitement devenus sourds, aveugles et muets à mes questions. J'ai donc suivi instinctivement la direction de leur regard et qu'ai-je vu ? Un chien et une chienne en pleins ébats sur la pelouse de la cour, sur laquelle donnaient toutes les fenêtres basses de la salle. Quel spectacle ! J'étais à la fois partagé par celui du dehors et par celui offert par ces petites têtes blondes (garçons et filles) concentrées sur un objet unique, et rouges jusqu'aux oreilles.
Mais le plus important se passait sans doute dans ma tête car je me suis mis à délibérer sur la conduite à tenir. Fallait-il priver les enfants de ce spectacle et les obliger à suivre une leçon qui, du coup, perdait peut-être pour eux tout intérêt, au risque de provoquer chez eux une auto culpabilisation d'avoir bravé un « interdit », de s'être livrés à une jouissance non prévue et non autorisée, d'avoir volé un bref instant d'un bonheur qui ne leur était pas dû ?
Ma conscience de pédagogue, prise à défaut, se révoltait à cette idée. Alors, j'ai tout de suite pensé à rentabiliser didactiquement cet instant, à en faire une sorte de séance d'éducation active ou d'éveil. Mais, sur quelle substance ? En accord avec quelle partie du programme d'histoire-géographie ou d'éducation civique de sixième ? Avec quels objectifs et quelle méthode d'évaluation en conformité avec les Instructions officielles des Autorités de l'Éducation Nationale ?
Tiens, l'éducation sexuelle ! Seulement, j'ai aussitôt pris conscience de mes insuffisances, des failles de ma propre formation en la matière. Rien dans les programmes ni dans ma formation d'enseignant ne mentionne cette éducation sexuelle. Or, devant des élèves de sixième, face à une matière humaine aussi délicate que fragile, on ne dit pas n'importe quoi, on n'emploie pas n'importe quel mot n'importe comment. On pense au présent et au futur, aux acquis des élèves, et surtout aux conséquences de toute action et de tout propos. En la circonstance, l'adéquation du propos à l'objectif, ainsi qu'à la formation et à l'éducation doit être parfaite. Ce fut alors à mon tour de baisser les yeux et de me culpabiliser sur mes lacunes car je me sentais incapable de trouver le mot juste adapté à la circonstance. Pour qu'une intervention de ma part en guise d'initiation ou d'éducation puisse atteindre son but, il aurait fallu qu'elle passionne ces enfants au moins autant, sinon davantage que le spectacle que le hasard leur offrait sans frais ni contrainte.
Pris par ces réflexions, je voulus tout de même réagir sans la moindre certitude que la solution que j'allais adopter serait la bonne ; peut-être était-elle d'ailleurs la plus maladroite qui soit. Brusquement, je tirai les rideaux des fenêtres et m'adressant aux enfants je leur dis :
« Je ferme, non pas parce que je vous reproche de regarder dehors, mais parce que j'ai envie qu'on termine la leçon déjà commencée car la fin de l'heure approche ».
Les élèves obtempérèrent sans discussion mais visiblement contrariés. Cette maladresse fut à son comble lorsque, un quart d'heure environ après, pensant que ces « acteurs » inespérés étaient partis, j'entrouvris un pan de rideau afin de m'en assurer (car les rideaux tirés, nous étions obligés d'allumer les lampes, ce qui en cette journée de printemps où nous bénéficiions de rayons de soleil généreux, faisait plutôt triste à côté de la lumière naturelle, sans parler du gaspillage d'énergie). Constatant que le couple de chiens était toujours là, en pleine action, je refermai d'un geste brusque le rideau. L'effet que cela fit dans la classe sur mes jeunes auditeurs fut délirant. Il aurait fallu voir ces petits garçons et filles se tordre de rire ! soulevés par une hilarité tout à fait inhabituelle, eux que j'avais jusqu'à présent connus si timides... Décidément, cette fois, le coup était manqué pour de bon. Il fallut en prendre son parti.
Enfin la sonnerie de midi retentit. Les élèves partis, je ne fus pas pour autant délivré de mes tourments et de mes réflexions. Je méditai alors, tête basse, derrière mon bureau sur mon incapacité à faire face de manière positive à cette situation.
- S'il s'était agi d'enfants d'une grande ville (la commune où j'exerçais compte quelque huit mille habitants), de Paris, placés dans les mêmes conditions, auraient-ils réagi différemment que ces enfants ?
- S'il s'était agi de petits Anglais du même âge, d'une petite commune du Yorkshire ou d'une grande ville comme Londres, auraient-ils eu une attitude différente ?
- S'il s'était agi de petits Russes, de petits Chinois, de petits Africains d'une commune rurale ou d'une grande ville, auraient-ils eu une autre réaction ?
Autre question :
- Si au lieu d'un chien et d'une chienne nous avions eu affaire à des humains, à un homme et une femme, tous ces enfants, d'ici, de là ou d'ailleurs réagiraient-ils autrement ?
- Si à la place de petits garçons et de petites filles de dix - douze ans nous avions de jeunes adultes de vingt - trente ans, des personnes plus âgées, de quarante à quatre vingt-dix ans, regarderaient-ils ces chiens et ces humains ? Rougiraient-ils comme mes petits élèves de sixième ? Mais aussi :
- Si au lieu de petits enfants de cette fin de vingtième siècle nous avions dans la même classe, dans les mêmes circonstances, de petits contemporains de Confucius, de Jules César, de Louis XIV, de Soundiata, de Samory, de Béhanzin ou de petits Européens, de petits Chinois ou de petits Africains de l'an 5020 ? Le fil conducteur de tout cela étant le même phénomène : l'Amour. Quel mystère ! Ainsi donc l'Amour, en tout temps et en tout lieu, fait subir sa loi, aux humains : le faire, le dire, en vivre, en mourir.
L’amour est mystère, quelles que soient sa forme et sa nature.
Peut-on le définir ? Qu'est-ce que l'Amour ?
Et qu'est-ce qui distingue l'amour de l'amitié ?
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Seul l'amour peut garder quelqu'un vivant. (Oscar Wilde) |
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L'Amour, c'est la rencontre de l'âme et du corps. L'Amitié, c'est la rencontre de l'âme et de l'âme. Il faut aussi de l'émotion qui est l'expression sensible et visible de l'amour, c'est-à-dire de la vie. Le propre de l'amour c'est d'irradier le corps et l'esprit de vie, c'est de permettre de s'émerveiller des différences. La griserie de l'amour n'a rien de comparable avec celle du pouvoir. L'amour en soi est plénitude, il se suffit à lui-même ; il est complet en soi au contraire du pouvoir qui n'est jamais plénitude, qui n'est jamais complet en soi. Le pouvoir une fois atteint, celui qui s'y installe vise autre chose, il a d'autres soifs, soif d'autres choses, ce peut-être, justement soif d'amour et de tendresse. Mais l'amour et le pouvoir coexistent mal car l'amour entre deux êtres, pour mériter son nom et sa dignité, exige l'égalité, le partenariat dans son sens le plus noble alors que le pouvoir pour être, doit dominer.
Bien entendu toute réflexion sur l'amour et sa nature implique une allusion à la femme, mais aussi à l'homme, aux différences qui ne se situent pas uniquement au niveau du sexe.
Et à ce propos quelle place ce dernier occupe-t-il en Amour ?
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Depuis Saint-Augustin (vers 450 après J.C.), le sexe, c'est le péché, vu de l'Église. C'est le péché originel. Mais au-delà du sexe, en comparaison de l'homme et de la femme, cette dernière me semble plus proche de la vérité que l'homme, plus lumineuse, plus céleste donc plus proche de la nature. Sa constitution anatomique et sa physiologie en fournissent une confirmation. Ses règles mensuelles, ses grossesses... mais aussi le fait qu'elle donne naissance à un petit être qui a été pendant neuf mois une partie de son propre corps, de sa chair et dont elle suit les premiers pas et l'évolution jour après jour, lui confère un mode de fonctionnement, un temps (ou calendrier) plus proche de la vraie nature avec ses cycles.
La mère et la terre sont les manifestations d'un même principe, « d'un même mystère, celui de la germination, de la fécondité et de la vie », donc de la nature. Aussi la femme est-elle plus proche de la réalité des choses et de la vie que l'homme. A cela s'ajoute un certain acquis provenant de la société et de l'éducation. Sans dresser un tableau de l'éducation comparée du jeune garçon et de la jeune fille dans nos sociétés occidentales depuis l'Antiquité et le Moyen Age, on peut simplement se référer à deux traits de la vie quotidienne. Cette habitude entre autres de distinguer le petit garçon de la petite fille dès l'âge de deux à trois ans par ces termes
- Ne pleure pas, tu es un garçon ; un garçon ne pleure pas ; tu n'es pas une petite fille. Allons, voyons !
Ce qui a pour conséquence que dans sa vie future, l'homme passera son temps à cacher et à se cacher, à masquer ses émotions, ses sentiments, les plus pénibles comme les plus heureux, s'éloignant ainsi de l'état de nature vérité. L'homme cache et se cache.
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Pour extrapoler à un niveau plus terre à terre, je verrai cette différence jusque dans l'habillement.
Entre l'homme et la femme, il y a ceci : lorsqu'un homme veut séduire une femme, il a recours à tout ce qui cache le mieux sa nature physique.
Quant à la femme, pour séduire l'homme de ses rêves ou les hommes en général, elle accorde la primauté au naturel (au sens premier du terme), aux dépens des accoutrements qui sont autant de masques. Elle a recours à la minijupe qui donne l'avantage aux mollets et aux genoux. La consigne expresse dictée à la jupe, fut-elle mini, maxi ou fendue, c'est de garantir aux jambes absolue liberté et naturel, liberté d'expression aux mollets et chevilles, liberté de mouvement aux jambes et hanche.
La chaussure sera choisie en fonction de son aptitude à laisser apparaître les chevilles, et la robe est appréciée pour ce quelle laisse aux épaules leur liberté de s'exposer à l’air libre et aux regards, le décolleté faisant loi. Sauf dans les pays où l’on contraint la femme à se couvrir des orteils aux cheveux.
Je me suis toujours demandé quelles étaient les principales motivations de l'homme dans l'existence. Autrement dit, qu'est-ce qui met les humains en mouvement sur terre ? Je sais que Freud met le sexe au centre de tout. Mais quoi d'autre ? Je vois aussi un besoin sécuritaire, inné en chaque individu, homme et femme. C'est ce besoin de sécurité qui explique pour une bonne part les formidables mouvements des peuples à travers toutes les périodes de l'histoire. C'est incontestablement l’un des moteurs du monde. Mais il est encore plus fort semble-t-il chez l'individu pris isolément et tout particulièrement la femme. La psychologie de la femme est dominée par un impérieux besoin sécuritaire, par un besoin de sécurité maximum. Elle ne supporte ni l’inconfort, ni l'insécurité. Ainsi, face à deux hommes, elle ira comme par instinct du côté de celui susceptible de lui garantir une certaine sécurité : soit par la force musculaire, soit par l’avoir, soit par l'intellect, ou tout simplement parce que celui qui n'est ni physiquement fort, ni riche, ni intelligent, possède une aptitude prononcée à la roublardise (qui confère une certaine aura, partant, un certain pouvoir). Peut-être aussi par la beauté qui, dans certains cas impose quelque respect, sinon l'admiration, donc confère en son genre un certain pouvoir ; la beauté est force.
De même le bouffon (ou tout simplement l'original, voire l'excentrique), qui, par ses propos, ses facéties ou ses clowneries permet d'occulter ou d'oublier le poids, l'inconfort du présent.
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« La réussite, ce n’est pas combien d’argent vous gagnez. C’est l’impact que vous avez sur la vie des gens. » (Michelle Obama)
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