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3 novembre 2019 7 03 /11 /novembre /2019 08:53

BUFFON : LA FOI EN L’HOMME,
EN SA PERFECTIBILITÉ,

AUX RESSOURCES ET AUX CAPACITÉS INFINIES DE SON INTELLIGENCE

Comment nous rendre plus humains ?
Comment faire que l’Homme soit non un loup pour l’Homme, mais le frère de l’Homme,

dans le cœur et l’âme, dans le regard et l’écoute de l’autre ?

Buffon
Georges-Louis Leclerc comte de Buffon (1707-1788).

Mathématicien, biologiste,  botaniste, cosmologiste, écrivain français, Buffon fut un fervent partisan de l’esprit des Lumières du 18e siècle. Ami des philosophes, il prit part, partiellement, à la rédaction de l’Encyclopédie. La seule différence avec ses pairs des Lumières fut sans doute son attachement à la monarchie comme système de gouvernement.

Né à Montbard (Côte d’Or), sa forte personnalité imprégna fortement sa Bourgogne natale, avant de marquer profondément ses contemporains et les générations suivantes par sa pensée, mais surtout par ses travaux et découvertes scientifiques.
Il fut en ce sens un véritable pionnier, en particulier dans la diffusion des théories scientifiques, et leur vulgarisation.

Son œuvre scientifique, d’une prodigieuse diversité et richesse, lui consacra une renommée non usurpée, notamment celle de premier vulgarisateur scientifique français, digne de ce nom.
La principale caractéristique de son œuvre, outre sa diversité, réside dans ses thèmes de prédilection : l’Homme, l’Animal, la Plante, bref, la Nature dans toutes ses composantes et sa diversité.
L’Homme et la Nature ont ainsi  pour lui, des destins  complémentaires et inextricablement liés.
Cette philosophie caractéristique et cette vision, transparaissent dans l’essentiel de son œuvre, tout particulièrement dans son ouvrage, véritablement encyclopédique: «
Histoire naturelle », en 36 volumes, qu’il mit un demi-siècle à rédiger.

L’originalité de sa pensée, liée à la rigueur du raisonnement scientifique, mais aussi le souci constant de la qualité du style, contribuèrent sans nul doute à sa renommée, à son aura.

Ainsi, pour lui « L’Homme a  une âme douée de raison, qui le place au sommet de la Création ».
Il avance également « 
qu’il existe autant de variétés d’hommes noirs que d’hommes blancs, et qu’il n’existe qu’une seule espèce humaine. » Il affirme par  ailleurs que « les variétés humaines sont issues d’une souche initiale qui s’est adaptée selon   les  milieux et  les lieux qu’elles habitent ».
Buffon est par ailleurs persuadé de la «
 supériorité de la race  blanche, tout en ayant l’intuition que les races sont soumisses à l’évolution »
Quant à la qualité du style ou de l’expression scientifique, il lui accorde la même importance qu’au fond, lorsqu’il écrit dans son fameux discours de réception à l’Académie française : « Le style est l’homme ».

Son ouverture d’esprit, sa rigueur de pensée et l’étendue de ses connaissances lui ouvrirent des portes et lui valurent des titres d’honneur. (À l’exception de la politique dont il s’est toujours méfié).
Nommé Intendant du Jardin du Roi, puis Intendant Royal du Jardin des Plantes, il ne tarda pas à transformer celui-ci en Centre de Recherches et en Musée.
En 1733, à l’âge de 26 ans, il fut admit à l’Académie des Sciences dont il devint le trésorier perpétuel en 1744, puis il entra à l’Académie française en 1753.
Sa pensée, ses méthodes et travaux inspirèrent deux sommités des sciences, dont le botaniste français,
Jean-Baptiste Lamarck et le Britannique Charles Darwin.

La foi en l’Homme

« L'homme n'a connu que tard l'étendue de sa puissance, et même, il ne la connaît pas encore assez; elle dépend en entier de l'exercice de son intelligence : ainsi, plus il observera, plus il cultivera la nature, plus il aura de moyens pour se la soumettre, et de facilités pour tirer de son sein des richesses nouvelles, sans diminuer les trésors de son inépuisable fécondité. »

Comment élever l’Homme à la hauteur de lui-même ?
     Ou  sur la voie de la plénitude humaine ?

« Et que ne pourrait-il pas sur lui-même, je veux dire sur sa propre espèce, si la volonté était toujours dirigée par l'intelligence ? Qui sait jusqu'à quel point l'homme pourrait perfectionner sa nature, soit au moral, soit au physique ? Y a-t-il une seule nation qui puisse se vanter d'être arrivée au meilleur gouvernement possible, qui serait de rendre tous les hommes non pas également heureux, mais moins inégalement malheureux, en veillant à leur conservation, à l'épargne de leurs sueurs et de leur sang par la paix, par l'abondance des subsistances, par les aisances de la vie et les facilités pour leur propagation ? Voilà le but moral de toute société qui chercherait à s'améliorer. »

Former et se former à être plus humain.
     Former et se former au respect de la nature, condition du bien-être, de la survie de l’espèce humaine aujourd’hui et demain.

« Et pour la physique, la médecine et les autres arts dont l'objet est de nous conserver sont-ils aussi avancés, aussi connus que les arts destructeurs enfantés par la guerre ? Il semble que de tout temps l'homme ait fait moins de réflexions sur le bien que de recherches pour le mal. Toute société est mêlée de l'un et de l'autre; et comme, de tous les sentiments qui affectent la multitude, la crainte est le plus puissant, les grands talents dans l'art de faire du mal ont été les premiers qui aient frappé l'esprit de l'homme ; ensuite ceux qui l'ont amusé, ont occupé son cœur : et ce n'est qu'après un trop long usage de ces deux moyens de faux honneur et plaisir stérile, qu'enfin il a reconnu que sa vraie gloire est la science, et la paix, son vrai bonheur. »
                                                                                                                                                             Buffon, Histoire naturelle, (1749-1778)

« L’Homme est un animal céleste. » (Platon)

Les fils spirituels du célèbre naturaliste français

Deux de ses fils spirituels, parmi d’autres, furent dignes de leur illustre devancier autant par l’énormité de l’œuvre produite, par le contenu et les thèmes abordés, que par la profondeur et la rigueur de l’argument scientifique, de même que par le souci de la vulgarisation.
Leur notoriété fut aussi grande, ils eurent un impact tout aussi considérable, aussi bien sur leurs contemporains que sur la postérité.

 

Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829)
Grand naturaliste de renommée nationale et mondiale

 

 

 

 

 

 

Charles Darwin (1809-1892)
Scientifique, naturaliste britannique
connu pour ses théories sur l’évolution des espèces :
le darwinisme

 

 

 

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