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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 16:34

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IMMIGRATION AFRICAINE ET HISTOIRE

 

La présence africaine en Europe a une histoire aussi ancienne que les rapports entre l'Afrique et le continent européen, même si la conjoncture économique et le contexte politique exprimés dans les récentes lois votées au Parlement européen (et celles adoptées par les parlements nationaux) ont pour vocation de restreindre les possibilités d'entrer et de séjour de nouveaux migrants non Européens en Europe.

La colonisation, ce temps où l'Europe, sortie de son lit, s'étale sur le reste du monde, suit la Conférence de Berlin en 1885 qui aboutit au partage de l'Afrique entre puissances européennes (entre 1890 et 1900). Cette conférence réunit 14 nations. Les mesures prises font de l'Afrique un « prolongement » et une « succursale » de l'Europe. Et à ce titre, découpée en portions au profit des nations d'Europe qui s'y installent. Chacune d'elles ouvrant le chemin de sa colonie, le pont est désormais jeté entre les deux continents, et la voie ainsi ouverte ira s'élargissant au fil de l'histoire. Les stigmates de cette imbrication historique des destins africains et européens sont encore sensibles aujourd'hui dans une Afrique culturellement divisée en aires linguistiques. Ainsi, distingue-t-on une Afrique francophone, une Afrique anglophone, lusophone, hispanophone ... et autant d'identités géographiques, historiques, culturelles. Ces liens historiques et culturels se doublent de liens économiques et commerciaux. L'Afrique réalise plus de 80% de ses échanges avec l'Europe. L'Union européenne est, en 2008, le premier partenaire commercial de l'Afrique. Même si la part de la Chine dans le commerce avec le continent africain croît d'année en année à une vitesse vertigineuse, « les 27 pays de l'Union européenne dont la population est deux fois et demie inférieure à celle de la Chine ont, avec l'Afrique, des échanges annuels trois fois plus élevés que cette dernière : 300 milliards de dollars contre 100 milliards ».

Malgré les heurts du passé, ceux de la domination coloniale ou les vicissitudes de la politique, les référents implicites demeurent et ce sont autant de cordons ombilicaux qui lient l'Europe à l'Afrique.

Pour un ressortissant d'une ancienne colonie anglaise, le point de mire, le modèle qui inspire ou qui irrite, c'est Londres. De même pour un ressortissant d'une ancienne colonie française, la référence est Paris... Les uns et les autres se retrouvent dans une histoire globale partagée qui détermine encore pour une bonne part les routes migratoires suivies et qui sont, avant d'être des routes matérielles, des chemins tracés et gravés dans l'imaginaire et l'univers culturel des migrants africains. Lorsqu'un étudiant ghanéen ou nigérian veut entreprendre des études de niveau élevé ou une formation spécifique ou simplement acquérir telle spécialité, c'est en Grande Bretagne qu'il espère se rendre. Pour un étudiant sénégalais, malien, ivoirien, congolais ..., c'est la France.

Le même schéma mental détermine la direction de l'exil pour l'opposant politique qui se sent menacé, un simple citoyen persécuté pour ses actes ou ses opinions, un chef d'État victime de coup d'État, tous mus par le même réflexe.

  (Source : Tidiane Diakité dans Les migrations dans la classe : Altérité, identités et humanité,     ouvrage collectif, Le Manuscrit, Recherche-Université.)

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 16:55
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          A QUAND LE BOUT DU TUNNEL DE LA BARBARIE ?


          Massacres en RD Congo... et pourtant nous savions

 

          On se demande aujourd'hui comment chefs d'État, journalistes, religieux ou citoyens ordinaires ont pu fermer les yeux sur le meurtre de 6 millions de Juifs pendant l'Holocauste. Et nous sommes persuadés que nous n'aurions pas fait comme eux.

          Pourtant, à ce jour, la guerre dans l'est du Congo a non seulement duré plus longtemps que l'Holocauste, mais elle a été plus meurtrière, avec un bilan estimé à 6,9 millions de morts. Et que faisons-nous?

          Ce que ces chiffres ne montrent pas, c'est la nature de cette violence, avec la RD Congo devenue centre mondial du viol, de la torture et des mutilations. Ils ne disent pas non plus, dans leur froideur anonyme, le calvaire de Jeanne Mukuninwa, 19 ans, qui, on ne sait trop comment, parvient parfois encore à rire.

          Elle avait tout juste 14 ans quand ses parents ont disparu pendant les combats. Quelques mois plus tard, réfugiée chez son oncle, elle a vu arriver les extrémistes hutus. C'était le jour de ses premières règles, les seules qu'elle ait jamais eues. « Ils ont d'abord attaché mon oncle, raconte Jeanne, ensuite ils lui ont tranché les mains, arraché les yeux, coupé les pieds puis les organes sexuels. Et ils l'ont laissé comme ça. Il était encore vivant. » Devant sa femme et ses enfants. « Ensuite, ils nous ont tous emmenés dans la forêt. »

 

          JEANNE ET LES AUTRES FILLES étaient régulièrement attachées, les bras en croix, et violées par plusieurs miliciens. Rapidement, elle est tombée enceinte. Les viols n'ont pas cessé. Parfois même avec des bâtons, qui lui vrillaient les entrailles. Le fœtus malgré tout a survécu, mais Jeanne était encore trop peu développée pour un accouchement. Un des prisonniers, médecin, voyant que la jeune fille allait mourir en couches, lui a ouvert le ventre sans anesthésie et avec un couteau usagé. II en a sorti un bébé, mort-né. Jeanne, à l'agonie, a été abandonnée dans un fossé, au bord de la route.

          C'est là qu'elle a été trouvée et emmenée à Bukavu. « Elle était totalement détruite à l'intérieur », raconte le docteur Mukwege, 54 ans, responsable à l'hôpital Panzi. [...] Il a opéré Jeanne neuf fois en trois ans pour mettre un terme à son incontinence, due à une fistule, avant qu'elle puisse repartir dans son village. « Il m'avait dit d'éviter les hommes pendant trois mois », se rappelle Jeanne. Trois jours après son arrivée au village, les miliciens sont revenus et l'ont encore une fois violée. Les plaies se sont rouvertes. Le docteur Mukwege l'a une nouvelle fois opérée, mais il restait si peu de tissus sains qu'il n'est pas sûr qu'elle puisse un jour être de nouveau continente. « Parfois je me demande ce que je fais ici, lâche le docteur. Il n'y a pas de solution médicale. » Ce qu'il faut, explique-t-il « ce n'est pas plus d'aide humanitaire, c'est un effort international bien plus vigoureux pour mettre fin à la guerre ».

          Cela veut dire faire pression sur le voisin rwandais, [...] sur le président congolais, Joseph Kabila, [...] que les Etats-Unis s'impliquent pour que des efforts soient faits concernant le contrôle du commerce des minerais. Pour que les chefs de guerre ne se servent plus du coltan, du zinc ou de l'or pour acheter des armes. Sans un leadership fort, les combats en RD Congo continueront indéfiniment. Si nous n'agissons pas maintenant, quand le ferons-nous? Quand on aura atteint les 10 millions de morts? Quand Jeanne sera enlevée pour la troisième fois?

(Source : New York Times, Nicholas D. Kristof, publié dans Jeune Afrique, 21 - 27 mars 2010)

 

Que faut-il en penser ?

Qu'en pensent les Congolais ?

Qu'en disent les Africains et la Communauté internationale ?

Quelle aide ?

Comment aider ?

 



Pour sortir du sous-développement, il faut sortir de la barbarie.

 

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 17:44
livre 010QUEL ISLAM ?

L'islam est-il source de régression en Afrique ?

          Dire que l'islam « inculque l'esprit de fatalisme » mérite un commentaire.

          L'islam des premiers siècles jusqu'au XIIIe fut un ferment de dynamisme social et scientifique sans précédent dans l'histoire. Du VIIIe au XIIIe siècle, les savants musulmans dominent la création scientifique dans le monde entier. Ils sont curieux de toutes les connaissances scientifiques quelle que soit leur origine. Pendant six siècles, les meilleurs chercheurs au monde sont musulmans, qu'ils soient arabes, turcs, afghans ou persans, tous se passionnent pour la science et les découvertes des Anciens : Egyptiens, Grecs, Chinois, Indiens... sciences et découvertes qu'ils ne se contentent jamais d'imiter et d'adopter passivement mais qu'ils complètent, perfectionnent, adaptent et diffusent en Europe et dans le reste du monde.

          Les astronomes musulmans observent le mouvement de la lune et la position des étoiles. Ceux du khalife Al Mamun au XIe siècle mesurent les méridiens et évaluent l'arc à 111814 mètres. La mesure actuelle, effectuée par des savants contemporains est de 110938 mètres, ce qui confirme la qualité de ces hommes de science musulmans du XIe siècle.

          En médecine, les Arabes savent dès le IXe siècle diagnostiquer plusieurs maladies et pratiquer l'anesthésie ainsi que la ligature des artères. Les premières lunettes sont inventées. La curiosité des marchands arabes à travers le monde sert et enrichit les recherches des savants. Les inventions et découvertes en mathématique (algèbre, géométrie), en physique et en chimie sont nombreuses et importantes. La curiosité, l'esprit scientifique et l'esprit de recherche ainsi que le goût des expériences de toutes sortes se diffusent parmi les populations du monde musulman avant le XIIIe siècle.

          Le Coran lui-même constitue un véritable hymne à la connaissance en général et à la science en particulier. Il est ainsi à l'origine de la recherche scientifique et de cet essor prodigieux des sciences ; « Cherchez la science du berceau jusqu'à la tombe et même jusqu'en Chine » recommande une « sunna ». L'islam enseigne que l'homme est le gérant de l'Univers.

          Le christianisme lui aussi, dans son essence comporte une philosophie du progrès. La Bible demande aux Chrétiens de «conquérir et dominer la nature ». Selon ce livre saint, Dieu créa la terre et dit aux hommes : « Dominez-la ». La Bible recommande par ailleurs de se dépasser et de se perfectionner sans cesse.

          Pourquoi l’islam en Afrique ne serait-il pas ferment de progrès scientifique ? Pourquoi ne serait-il pas facteur du même dynamisme des connaissances ? Tous ces préceptes, ceux du Coran comme ceux de la Bible induisent la curiosité et le goût du savoir. La preuve est ainsi faite que science et religion ne sont pas contradictoires ; et un esprit curieux des choses et de la science ne peut être un esprit marqué par le fatalisme.

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 17:44

bande 001RELIGION : LIBERATION OU ALIENATION ?

La religion en soi ne peut être source de retard ou de régression. Tout dépend de ce que les hommes en font, comment ils l'interprètent ou l'adaptent au contexte social. C'est plutôt cette interprétation qu'il faudrait voir non la religion elle-même. Qui sont ceux qui interprètent ? Que valent-ils moralement, socialement ? Quelles sont leurs motivations ? Que valent leur science et leurs compétences en termes de dogme... ? Toutes ces questions et ces analyses sont des préalables avant de porter un jugement de valeur sur une religion déterminée et son impact sur une société donnée.

En revanche, la collusion entre la religion (quelle qu'elle soit, musulmane, chrétienne...) et l'État laïque, c'est-à-dire la confusion entre religieux et laïc, confessionnel et public peut être facteur de régression. Mais cette régression s'évalue par rapport à une norme qu'il faut aussi fixer au préalable. On doit le faire à partir de l'Homme, l'individu et le collectif, la société. Tout ce qui confisque la liberté et les droits de l'individu en le dépossédant de sa capacité de jugement, tout ce qui serait de nature à nuire à son épanouissement en harmonie avec la société doit faire l'objet d'un examen attentif et critique.

Les deux domaines, le religieux et le laïc doivent être nettement séparés tout en sachant collaborer dans l'intérêt des populations et de la nation. Le pire, c'est lorsque le religieux dicte sa loi en toute chose à l'État et aux individus. Le fanatisme religieux oui, lui, est source de régression car il signifie non-reconnaissance de l'autre. La religion devient alors source d'aliénation de l'individu. Imposer sa religion même à son enfant est un non-sens, car il ne sera jamais ni un bon musulman ni un bon chrétien. La religion est une affaire de foi, d'adhésion libre et sincère. La foi ne se commande pas. En cette matière la liberté est fondamentale. Le fanatisme est négation de la personne humaine au profit de Dieu, ce qui est le comble de l'absurdité. Peut-on imaginer Dieu sans les hommes ? On ne sert Dieu qu'en servant les hommes. Le meilleur moyen de servir Dieu, c'est donc de servir l'homme, tout homme. Le plus difficile n'est pas de croire en Dieu, mais de croire en l’homme.

La religion devient une force de régression quand elle est aux mains d'ignorants ou de malhonnêtes qui entendent la mettre à leur service exclusif. Elle devient une force de régression quand elle s'oppose à la logique et au bon sens, à la pensée scientifique et au bien-être des personnes. Que son apport soit positif ou négatif, facteur de progrès ou instrument d'obscurantisme et d'abrutissement cela ne dépend donc pas de la religion en soi mais de l'usage qui en est fait. Il n'est pire erreur que la vérité mal comprise.
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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 17:29

roseauxcoinp.jpgAIDE A L'AFRIQUE : INCOHERENCES ET PARADOXES
         

          Mais que d'incohérence dans les idées comme dans l'action ! Un exemple parmi bien d’autres.

          Plus d'une centaine de pays ou d'organisations apportent une aide au Mali. Parmi eux, parfois plusieurs dizaines travaillent dans le même secteur, sans aucune coordination de leurs actions. C'est notamment le cas de l'agriculture ou de la santé parmi beaucoup d'autres, sans compter le même manque de coordination entre les différents services de ce pays dont le secteur en question est l'objet. Ce cas, qui n'est pas unique est vérifié partout en Afrique. L'Allemagne aide tel pays où elle est présente, mais ne sait pas ce que fait la Suède qui aide le même pays, et qui elle-même ignore tout de ce qu'y fait la France engagée au même titre que les autres dans le développement du même État africain. La Chine, présente, elle aussi, ignore ce qu'y font les autres. Et la liste des pays aidants n'est pas close. Sur le même terrain, interviennent, pour la même cause, dans le même secteur, des dizaines d'acteurs ou d'opérateurs qui s'ignorent. Il en est ainsi depuis les indépendances.

          L'efficacité de l'aide internationale exige une cohérence des acteurs et des actions : cohérence de vues, cohérence des projets, enfin cohérence des actions, si toutefois on veut donner un sens et un contenu à  cette aide internationale009.gif

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 17:25
        2.gif  AU NOM DE DIEU, POUR LE MEILLEUR OU POUR LE PIRE ?

         L'Afrique est par excellence une terre de rencontre et de brassage de religions. La diversité même des sociétés africaines implique une diversité des manifestations et des pratiques religieuses : une très grande variété de religions et de divinités. Cet inventaire ne s'impose pas ici. Il suffira sans doute de relever ce qui est commun à la quasi-totalité de ces religions strictement endogènes et qui les distingue de celles qui pénétrèrent l'Afrique avant le 19e siècle, l'islam en l'occurence, mais surtout à partir de la colonisation, avec l'installation des religions chrétiennes, la catholique en particulier. L'interprétation du monde dans les croyances traditionnelles africaines fait apparaître l'homme comme partie intégrante de la nature, mais non privilégié, un élément parmi d'autres.
          Depuis, l'islam et le christianisme sont apparus en Afrique et y ont marqué profondément leur territoire dans une coexistence devenue habituelle avec les religions traditionnelles. Ce paysage religieux, longtemps paisible et consensuel, connaît depuis peu une agitation et un bouleversement assez révélateurs.
          L'Afrique, depuis quelques decennies, est devenue une terre de prédilection pour une nouvelle ferveur religieuse dont on est en droit de se demander ce qu'elle lui réserve. L'Afrique connaît en effet une véritable déferlante de religions, d'obédiences diverses qui plante chacune son drapeau comme si, pour ces "nouvelles religions" une nouvelle planète venait d'être découverte, vierge de toute pratique religieuse. Aucune autre région du monde ne connaît un déferlement aussi massif que rapide, de provenance aussi diverse.
         Autant de nouvelles religions, autant de prédicateurs, autant de "prophètes" improvisés et de méthodes de prédication, telle une nuée de prédateurs tombés du ciel sur une proie sans défense et qui recouvre l'espace africain : Eglises chrétiennes ou prétendues telles, évangélistes, baptistes, méthodistes, pentecôtistes, témoins de Jéhovah, catholiques non romains, mais aussi musulmans islamistes, fondamentalistes, dawa ... et surtout sectes ou cataloguées telles, messianiques, millénaristes, de libération des forces occultes, de guérison, de connaissances secrètes, de renouveau ... La liste est bien longue.
          Pourquoi l'Afrique, et pourquoi en ce début de 21e siècle ?
          Face à la misère dans laquelle s'enfonce chaque jour davantage une partie importante du continent, l'Eglise catholique traditionnelle ne semble plus répondre ou ne comble plus ses fidèles à la mesure de leurs attentes. Cetes, elle supplée encore à la faiblesse des pouvoirs publics en de nombreux pays, dans des domaines vitaux comme l'éducation et la santé. Mais son message peine à percer le mur de la pauvreté et des besoins inassouvis d'une masse de plus en plus importante. Serait-elle aujourd'hui, elle-même plus pauvre en ressources et en offre de spiritualité ?
          L'Eglise catholique a ainsi montré ses limites. Cette perte relative de terrain se fait au profit d'un nouveau prosélytisme flamboyant. Et surtout, les Eglises évangéliques qui prolifèrent et investissent le quotidien des autochtones sont en train de gagner un nouvel espace social par leur écoute et leur volontarisme.
         L'éditdeur américain du Bulletin international des recherches missionnaires (IBMR), M. Jonathan Bonk, le reconnaît et l'exprime en ces termes :

          Rien n'est comparable à l'expansion du christianisme en Afrique. C'est un phénomène unique.

          Selon les sources de ce magazine publié aux Etats-Unis, il y avait "8,7 millions de chrétiens en Afrique en 1900. Ce chiffre est monté à 117 millions en 1970 pour atteindre 389 millions en 2005".

          Le phénomène le plus récent et le plus spectaculaire étant la "vague évangélique ... qui balaie actuellement le continent." J Bonk estime "qu'environ 1400 communautés de ce genre émergent chaque mois en Afrique."

         Ces nouvelles religions apparaissent ainsi comme une menace pour les religions "établies" : catholicisme, islam, protestantisme, à raison, car les premières voient dans les secondes une trahison de la vraie foi (chrétienne ou musulmane) et des heurts sont fréquents. C'est le cas au Nigeria notamment, pays qui défraie régulièrement la chronique par des violences interreligions, des heurts sanglants non seulement entre chrétiens et musulmans, mais aussi entre musulmans ...
         Dans ces affrontements, l'Afrique sert plutôt de terrain de confrontation que d'objectif prioritaire, ces nouvelles religions étant financées par des réseaux internationaux qui coordonnent leurs activités depuis des bases extérieures au continent.
         Ces nouvelles croyances sont-elles porteuses de liberté, d'épanouissement et de progrès ou au contraire, sont-elles des vecteurs supplémentaires d'obscurantisme et d'aliénation, donc de dangers potentiels pour l'Afrique ? gif anime puces 011   
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 16:33
2.gif     COMMENT COMMEMORER UN 2                                TABOU ?


          Le 10 mai est décrété journée nationale de commémoration de l'abolition de l'esclavage en France. Cette commémoration devait a priori concerner toute la nation. Mais qui sait les raisons qui ont mené à l'instauration d'une journée de commémoration de l'esclavage ? Qui commémore effectivement cette journée ?
          L'esclavage est un sujet douloureux, mais il appartient à l'Histoire. D'un sujet d'histoire, on a fait un sujet tabou. Là réside la source de toutes les incompréhensions, de tous les malentendus et de toutes les frustrations.
          La cohésion de la société française et l'unité de la République commandent que l'histoire de la traite , de l'esclavage et celle de la colonisation soient reconnues et enseignées comme partie intégrante de l'histoire de France. Il ne s'agit pas d'en avoir une approche simplement morale, mais économique, sociale et politique. Il s'agit d'intégrer aussi la traite au commerce français des 17e et 18e siècles, l'esclavage dans l'économie française des mêmes siècles. Ce qui aurait pour avantage de sensibiliser les esprits, les jeunes notamment, à l'histoire de l'esclavage, intimement liée à celle de la France.
           De même, entendre les cris des esclaves, leurs frustrations et leurs espoirs à travers les écrivains antillais et leurs oeuvres, s'impose.
           Exemple, une seule oeuvre d'Aimé Césaire suffirait pour aller aux racines de l'esclavage et de la traite : La Tragédie du Roi Christophe. Cette pièce constitue une bonne synthèse de l'histoire de l'esclavage et celle des Antilles, de Haïti surtout.    (Qui sait le lien entre Haïti et l'histoire de France ?)
           L'histoire et la littérature pour connaître, comprendre et se familiariser avec des questions effectivement délicates. Une nécessité pour faire de la commémoration de l'esclavage l'affaire de tous.
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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 11:42
papillon_025.gifPOURQUOI LES AFRICAINS MIGRENT-ILS ?

migrations couverture         Cet ouvrage collectif présente la synthèse des réflexions menées sur le phénomène migratoire dans le temps et dans l'espace, du 1er siècle de notre ère à nos jours.
          Destiné au grand public, il constitue également une mine précieuse pour les acteurs pédagogiques de tous niveaux.
          Le chapitre dont j'ai eu la responsabilité s'intitule :
Globalisation et flux migratoires. Les migrations africaines

          Chasseur et cueilleur, l'homme fut d'abord nomade, guidé par l'instinct de survie, mû par la nécessité innée d'aller là où il trouve à manger, là où il pense mieux vivre. L'histoire des migrations se confond avec celle des hommes ; elles sont une donnée permanente et universelle de l'histoire humaine. Ce nomadisme constitue l'un des traits distinctifs des êtres vivants. La sédentarisation, relativement récente, tendrait plutôt à apparaître comme insolite par rapport à la longue durée de la tendance naturelle.
          Avec l'avénement des Etats modernes, naquirent les réglementations qui,  en même temps qu'elles délimitent les frontières, fixent les conditions d'entrée et de séjour des étrangers.
          Puis le développement des Etats, les inégalités de richesses, en se creusant différencient les pays et les régions, contribuant à créer, à la surface du globe, des zones de départ de populations et de pôles d'accueil, de même que des routes de migrations, elles aussi nombreuses et différenciées. Des circuits se modèlent, des flux se dessinent, joignant des pays pauvres aux pays offrant plus "d'aisance matérielle".
            Les migrations ont ainsi précédé les frontières. Bien avant que le contrôle de l'accès au territoire ne devienne un élément de la souveraineté des Etats, les hommes ont circulé au gré de leurs besoins.
            Migrations en Afrique
           Phénomène peu étudié en dehors des tragédies qui secouent parfois le continent, la migration des Africains à l'intérieur de leur continent mériterait plus d'attention, car révélatrice des réalités dont la connaissance et la maîtrise constituent un préalable à la recherche de solutions au problème de l'immigration dite "illégale".
            L'Afrique, contrairement à une opinion généralement répandue, recèle l'écrasante majorité des migrants africains. En Afrique de l'Ouest (principal foyer d'émigration), 7,5 millions de personnes vivent dans un pays autre que le leur, soit dix fois plus que le nombre d'Africains établis en Europe. L'Afrique compte aujourd'hui 40 millions de migrants dont la plupart sont des migrants internes au continent. Tous ne convergent donc pas vers l'Europe. La région la plus concernée par l'émigration actuelle vers l'Europe, l'Afrique subsaharienne, compte 17 millions de migrants internes au continent, tandis que " les 30 pays les plus riches de l'OCDE en accueillent moins de 4 millions."
                                                                (pour la suite, voir le livre)
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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 10:24

          L'ouvrage ci-dessous est un travail collectif dirigé par Vincent Marie et Nicole Lucas (responsable département d'histoire-géographie, IUFM, Rennes, coordination de Gilles Ollivier), auquel j'ai participé.


         Cet ouvrage collectif est une réflexion sur les migrations dans le temps et dans l'espace : du Nord vers le Sud, du Sud vers le Nord. C'est un tableau documenté du mouvement migratoire ainsi que son impact, hier et aujourd'hui, ici, là-bas et ailleurs.
          Quelles sont les motivations profondes de ceux qui partent, de ceux qui reçoivent ou ne reçoivent pas.


           Le chapitre que j'ai traité s'intitule : Globalisation et flux migratoires. Les migrations africaines.

                                   


migrations couverture

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   comment illustr     
           Le commentaire du dessin de couverture présente une vision de l'Afrique qui demanderait à être fortement nuancée car ignorant un pan important des principales caractéristiques des peuples africains en général.
     Certes, les indicateurs sociaux et économiques du continent sont faibles dans l'ensemble, mais il est une donnée essentielle à retenir, c'est l'extrême diversité des situations. Il n'y a pas une, mais des Afriques, extrême diversité culturelle, sociale, économique.
      Tous les pays africains ne sont pas pauvres. Tous les Africains ne sont pas pauvres et tous ne souhaitent pas non plus "fuir" l'Afrique pour l'Europe.
       En Afrique, les gens, malgré leur pauvreté, sont gais : ils dansent, chantent beaucoup, ont le sens de la fête et la convivialité à fleur de peau. Les gens communiquent plus facilement entre eux et ne se sentent pas de ce fait isolés. Ils baignent dans une espèce de solidarité instinctive. On se parle facilement et on rit aux éclats facilement. En ce sens, il y aurait plus de soleil (sens propre et sens figuré) en Afrique qu'en Europe, plus de soleil dans le coeur des Africains. C'est sans doute pour cela que le suicide est chose rare en Afrique malgré la pauvreté des gens.
         La première chose qui frappe les Africains arrivant en France, c'est la tristesse des visages, les mines fermées et l'air accablé des gens. C'est pour eux un véritable choc.
         

 

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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 17:59

HOMONYMIE, ATTENTION !

L'homonymie peut être source de confusions fâcheuses.

Un site présente un Tidiane Diakité "vice-président HC islamique".
Je tiens à préciser que je ne suis pas ce Tidiane Diakité et que je ne le connais pas.


Je ne suis pas non plus le Tidiane Diakité musicien et chanteur (que je ne connais pas non plus) présent sur Face Book.

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